Avec le temps radieux de ces derniers jours les oiseaux s'en donnent à cœur joie. Merles et merlettes, rouges-gorges, pies, moineaux, mésanges, tous ont réinvesti le jardin. Celui-ci leur sert de cour de récréation, de terrain de chasse, de garde-manger et de logement. Tout ce petit monde va, vient, s'agite, se course à qui mieux mieux, jusqu'à la tombée du jour. Vient alors le moment du concert quotidien. Avec entr'acte. En effet, vers vingt-heures, débute une orchestration, parfaitement réglée, où les « tii-tiiit », les « tiou-tiouut » et les « wiii » s'organisent avec harmonie. Vingt-heures trente : la pause. Plus un bruit. La joyeuse troupe en profite, sans doute, pour se désaltérer dans les petites flaques d'eau, au pieds des buissons, restes éphémères de l'arrosage de fin de journée. Vingt-et-une heures, deuxième partie. Le final. Plus fort, plus haut, place aux ténors ! Dix minutes de folie avant le repos nocturne. Nous avons repéré, dans l'orchestre, un trouble-fête, difficile à identifier. Un envoyé d'une troupe rivale qui se mèle, incognito, à celle de notre jardin pour semer la zizanie, c'est certain : Il chante faux ! Faux vous dis-je, il chante faux ! C'est lui qui couaque, profitant du moindre temps mort, de la moindre respiration musicale, pour émettre d'affreux « tooot » grossiers et vulgaires, indignes d'une symphonie de jardin. Connaissez-vous le moyen de faire taire ce perturbateur ? C'est urgent.
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