vendredi 29 juin 2007

Chaleur

Juillet arrive et l’on reparle de lutte contre la canicule. Tous les médias y vont de leurs conseils, les mairies alertent leurs administrés, le gouvernement prend des mesures. Sus à la chaleur ! Halte au chaud ! Cependant, une fois la population à risques protégée, la montée du thermomètre présente souvent bien des avantages : Les belles revêtent des tenues légères et bucoliques, les épaules prennent l'air, les décolletés leurs aises, et les jupes froufroutent. Les amoureux sont amoureux. Les marchands de glaces font fortune, les jardins publics sont pleins de cris joyeux, les terrasses se parasolent de toutes les couleurs, et, dans les assiettes, les salades remplacent le bœuf mironton. Pourquoi cet acharnement des rouspéteurs et des râleurs, des grincheux et des pisse-froid contre le chaud ? Ne dit-on pas d’une personne distante qu’elle manque de chaleur ? Qu’elle est glaciale ? Qu’on la fuit parce qu’elle jette un froid ?
Chaud devant ! Préférons les ambiances chaleureuses accompagnées de rosés bien frais, les gaspachos et les carpaccios qui se savourent, entre amis, sous la tonnelle, les radis qui craquent sous la dent, les grillades qui rôtissent dans la bonne odeur du feu de bois, la pastéque écarlate, rafraîchissante, le melon ensoleillé et juteux, puis la sieste enfin, dans le champ de coquelicots tout chaud, chapeau de paille sur le visage, ou sous l'eucalyptus, aux feuilles désséchées et jaunies. Au placard les pulls et les manteaux, les gants et les écharpes ! Vive les bermudas et les tee-shirts, les nu-pieds et les pieds nus ! Et boire. Boire quand il fait chaud. Boire quand il fait chaud est un plaisir incomparable. L’eau glacée d’une fontaine, bue dans le creux de la paume, par forte chaleur, vaut tous les breuvages les plus subtils, tous les nectars. Un vrai bonheur.
Juillet arrive. Il fera chaud. Vive l'été !


jeudi 28 juin 2007

Dents

Madame Hatchepsout, célèbre reine de l’Egypte pharaonique, était tête-en-l’air, c’est sûr. Celle qui fit bâtir l’extraordinaire temple de Deir al Baheiri, sur la rive ouest du Nil, n’avait pas, sur elle, sa carte d’identité lors de son décès. Oubli on ne peut plus funeste. Depuis le 15éme siècle avant J-C, jusqu’à aujourd’hui, sa momie n’avait pu, pour cette raison, être identifiée. C’est chose faite depuis quelques jours : une molaire, trouvée dans une urne contenant des organes embaumés de la reine, correspond exactement à un trou dans la mâchoire d’une momie anonyme, qui gisait paisiblement dans les sous-sols du Musée du Caire. Analyses et tests ADN ont confirmé l’hypothèse.
Désormais, donc, pour prouver son identité, plus besoin de papiers à renouveler, de cartes et de tampons, il suffit de sourire. Montre-moi tes dents, je te dirai qui tu es ! Et pour les faux papiers, des prothèses feront l’affaire.


mercredi 13 juin 2007

Ne pas rater la marche

C'est nouveau. Dernière activité à la mode pour se maintenir en forme, le "Walking" vient de faire son apparition, plébicité dans tous les médias, d'ici ou d'ailleurs. Cette "marche rapide" - qui n'a rien à voir avec les marches de compétition, non, juste rapide, ni avec la randonnée, trop lente - renvoie le "Jogging" de grand-papa, beaucoup trop éprouvant, et à risques, aux oubliettes. Ce nouveau "sport" sollicite moins les articulations, et permet d'améliorer, aux dires des spécialistes, la musculature et le rythme cardiaque. En outre, c'est un moyen d'action très efficace contre la surcharge pondérale, l'arthrose, et moult autres désagréments. Une bonne paire de chaussures adaptées (les grandes marques, Nike, Adidas, etc... ont occupé illico le créneau), et en avant, marche ! Ne pas sauter, ne pas courir, marcher, marcher c'est tout.
Dans peu de temps, c'est sûr, d'éminents scientifiques nous diront que respirer est bon pour la santé, vous verrez.

lundi 11 juin 2007

Sieste

Le chat de la voisine n'a pas regardé, à la télé, la finale des Internationaux de France, à Roland Garros, hier après-midi. Se souciant comme de sa première souris du revers de Nadal et du coup droit de Federer, il a fait la sieste, comme toujours par beau temps, à l'ombre de l'azalée, devant notre maison. Une fois le match terminé, après s'être longuement étiré en bâillant, il a regagné sa demeure officielle, de l'autre côté de la rue. L'information méritait, je crois, d'être signalée à tous les amis des bêtes et de la raquette, des félins et du filet.