Renelle est une grande buveuse de thé. Elle en boit en permanence, au travail, en réunion, à la maison, le matin, l’après-midi, tout le temps. Sans oublier notre traditionnelle pause du samedi, à dix-sept heures, avec de petits gâteaux. La priver de son infusion préférée serait comme la priver d’air. Elle lui est indispensable. Pour Renelle, l’heure des thés dure toute l’année. Elle l’aime sans sucre, parfumé, aux écorces d’agrumes, à la bergamote, à la fleur de jasmin, au caramel, et à mille autres senteurs. Je le préfère nature, toujours dans une tasse à l’intérieur blanc, pour en apprécier la transparence, les couleurs, du blond à l’ocre jaune ou rouge, variétés infinies de nuances, en fonction de son origine, j’allais dire de son « cru ». Tout comme le vin. Le thé constitue la première boisson consommée sur la planète, après l’eau. Les populations de tous les continents connaissent ses vertus thérapeutiques et stimulantes, et c’est un véritable rite dans certaines régions. Nous avons été surpris et amusés, lors de notre voyage en Chine, de voir la foule, innombrable, se déplacer dans les rues de Pékin, Shanghaï ou Canton, un bocal contenant la précieuse boisson à la main, et en avaler, régulièrement, une gorgée. Du chauffeur de car au marchand ambulant, en passant par la vieille dame à chapeau fleuri sur son vélo, tous, tous buvaient du thé. Dans le Maghreb et au Moyen-Orient, il se boit fort, très sucré. Les anglais l’aiment avec un nuage de lait, les japonais en font un véritable cérémonial, au Sri-Lanka ou en Inde, c’est la boisson nationale. De nombreux ouvrages et études lui sont consacrés. Et partout, dans le monde, il existe des clubs, des confréries, consacrés au thé.
mercredi 28 février 2007
mardi 27 février 2007
Alemany
Nous avons découvert le beau travail d'Arnau Alemany, peintre espagnol contemporain, lors de la visite d'une exposition collective, dans le Midi, il y a quelques temps. Je viens de le retrouver, par hasard, sur le web. Courez vite voir le site, son œuvre vaut de s'y attarder un peu.
Lien vers "Arnau Alemany"
Lifeboat
J’ai revu, hier, pour la énième fois, Lifeboat. Ce film de 1944, en noir et blanc, l’un des moins connus d’Alfred Hitchcock, est pourtant une petite merveille de construction dramatique. L’action se passe exclusivement sur un radeau de sauvetage, en pleine mer. Au cours de la seconde guerre mondiale, un navire anglais est coulé par un sous-marin allemand. Huit rescapés se retrouvent dans l’embarcation, bientôt rejoints par un neuvième dont l’identité ne tarde pas à être connue et à poser problème à l’ensemble du groupe. Adapté d’une nouvelle de John Steinbeck, le scénario multiplie les rebondissements pendant une heure et demie de suspense. Bien que connaissant parfaitement la chute de l’histoire, c’est toujours avec régal que je revoie ce film. La virtuosité de la mise en scène, la fine analyse des comportements, le jeu des acteurs, le défi du cinéaste, qui réussit une sorte de « huis clos » en plein océan, tout cela contribue à faire de Lifeboat un moment fort de cinéma.
lundi 26 février 2007
Crayon
J’aime écrire avec un crayon. J’en possède des dizaines, bien taillés, prêts à courir sur la feuille blanche. Les traces de la mine laissées sur le papier sont fragiles puisque effaçables. Les textes n’ont ainsi que plus de valeur. Mais curieusement, l’usage de la gomme m’est inconnu. En cas de besoin, je raye, je rature, je gribouille. Le crayon permet, au-delà des mots, d’exprimer la force des idées, ou, au contraire, leur vulnérabilité. À travers l’outil, on devine la main qui appuie, qui écrase, qui se crispe. D’autres fois, l’instrument effleure délicatement le support, dépose comme une caresse. Par la pression des doigts, les signes sont, quelques fois, noirs, gras, pesants. Ils peuvent aussi être aériens, légers, presque transparents. Le crayon fait parler l’écriture. Avec lui, les mots hurlent ou chuchotent, déclament ou confient un secret. Comme pour un dessin, pour un croquis, la ligne est vivante. J’aime écrire avec un crayon.
samedi 24 février 2007
Claudel
Paru en 2000 chez un autre éditeur, Quelques-uns des cent regrets, le roman de Philippe Claudel, vient d’être réédité chez Stock, dans la collection bleue. C’est toujours avec appétit et impatience que l’on pénètre dans l’univers de cet auteur. La langue est belle, riche, la construction du récit, solide, charpentée, sans faille. Après la découverte du somptueux Les âmes grises, après La Petite Fille de Monsieur Linh, après la très amusante récréation qu’est Le monde sans les enfants et autres histoires (avec les superbes illustrations de Pierre Koppe), ce fût, une fois encore, un bon moment passé avec les mots.
Philippe Claudel. Quelques-uns des cent regrets. Editions Stock.
vendredi 23 février 2007
Renelle sur scène
Renelle fait partie, depuis de nombreuses années, de la troupe de l’Atelier-Théâtre d’Hachette-Livre, dirigée par Pascale Cousteix. Elle a joué dans Cabaret furieux de Christian Rullier en 2000, dans Quisaitout et Grobêta de Coline Serreau en 2001, dans l’Atelier de Jean-Claude Grimbert en 2002. En 2003 ce fût Palace de Jean-Michel Ribes, Les pas perdus de Denise Bonal en 2005, et, en 2006, toujours de Denise Bonal, Turbulences et petits détails.
Deux représentations ont lieu tous les ans, à Moisson, tout d'abord, dans les Yvelines, puis au Théâtre Maurice Ravel, dans le douzième arrondissement à Paris.
Voici des photos de la vidéo du spectacle - des extraits de trois pièces de Copi - joué en juin 2004. (Un grand merci, au passage, à Guy Gibert et à sa caméra). Cette année, ce sera du Tchékhov. On en reparlera le moment venu.
Toupies
Nous avons rapporté, Renelle et moi, d’un voyage sur l’île de Bornéo il y a quelques années, ces toupies en bois, on ne peut plus simples, et qui fonctionnent à merveille. Une seule impulsion avec deux doigts et l’objet tourne sur lui-même pendant de longues minutes. C’est chez les Ibans, tribu qui vit au cœur de la jungle, dans « les long-houses » que nous les avons dénichées. Comment font-ils pour trouver la juste balance, le parfait équilibre entre l’axe et le corps ? Mystère. Un secret sans doute transmis de générations en générations et qui perdure. Face à Bornéo, en Malaisie continentale, la toupie, (gasing), est un sport national réservé aux adultes. Il se joue en équipes, partout dans les rues de Kuala Lumpur ou d’ailleurs (avec des objets pouvant peser jusqu’à sept kilos !), le but du jeu étant de déloger la toupie adverse.
et de toutes les époques, glanées sur le web :
dimanche 18 février 2007
Floraison
vendredi 16 février 2007
Cités du monde
Je vous propose aujourd'hui d'aller visiter un très beau site que j'ai découvert récemment, avec des textes, des images, de la vidéo, de la musique... : "Cités du monde". C'est très bien fait et plein d'informations. Une fois sur le site, en cliquant sur destinations, vous découvrirez les grandes villes du monde sous tous les aspects. Bon voyage !
Lien vers "Cités du monde"
jeudi 15 février 2007
Expos à la Villa Tamaris
En décembre dernier, la Villa Tamaris, à la Seyne-sur-mer dans le Var, présentait deux superbes expos. Nous y sommes allés faire un tour. Tout d'abord des œuvres d'Antoni Taulé, pleines d'ombres et de lumière, de silence et de vide. Le calme des lieux accompagne magnifiquement les toiles de ce peintre hyperréaliste.
Viennent, ensuite, les travaux de Jean-François Bory. Peintre, poète, graphiste et sculpteur, l'artiste joue avec les mots, avec la lettre, avec le signe. L'œuvre est à la fois déroutante et rassurante. On la déchiffre et la démèle petit à petit.
Lien vers le site de la Villa Tamaris
samedi 10 février 2007
Monsieur Robludin
Sanary
Lien vers le site officiel de Sanary
vendredi 9 février 2007
Les objets
Rapportés d'un peu partout, du fond du jardin ou de la tribu des Ibans à Bornéo,il est des objets qui situent, qui parlent, qui datent. Ils n'ont de valeur que par ce qu'ils racontent.
Les petites fioles de Chine.
Ces petites fioles, qui devaient, sans doute, contenir du parfum, ont été rapportées de Guillin, en Chine, dans une petite échope en bois, au bord de l'eau.
Le nid de la merlette.
Déniché, enfoui dans un thuya, au fond du jardin. Du travail d'artiste ! La maison de la merlette, une fois abandonnée par ses habitants, a trouvé refuge chez nous, dans la vitrine aux trésors.
Les tampons encreurs de Pékin.
Trouvés sur les petits marchés de nuit, ils représentent les signes astrologiques chinois.
Le jeu de Mah-Jong du Viêt Nam.
Obtenu après 2 jours de discussion à Hô Chi Minh-Ville auprès d'une vieille viêtnamiene dans une boutique du quartier des antiquaires. Il est en corne gravée, je crois.
La statuette du Mexique.
Rapportée de Téotihuacan, au nord-est de Mexico, elle est en terre cuite peinte.
Les flacons à khôl du Maroc.
Pour les beaux yeux des élégantes. Il en existe de toutes sortes, décorés, peints à la main. Je les préfère simples, sans motif, pour la pureté de la forme.
Celui-ci vient de Marrakech, des souks, place Djema-el-Fna.
La loupe en jade de Chine.
Fine et élégante, nous l'avons obtenue pour quelques yuans à Chengde, auprès d'une vieille chinoise, à la gentillesse extrême.
Les petites fioles des Ibans de Bornéo.
Nous avons rapporté de chez les Ibans,
tribu de la forêt de Bornéo, anciens coupeurs de têtes (!), lors d'un voyage mémorable en Malaisie, cette petite fiole qui se porte autour du cou.
Les pinceaux chinois.
Rapportés de Shanghaï. De magnifiques outils.
Pour les maîtres de la calligraphie.
La marionnette de la frontière birmane.
Elle provient d'une petite échope, sur la frontière birmane. Tête, mains et pieds en bois, peints à la main. Avec un enchevêtrement incroyable de ficelles pour la manipuler.
L'awélé du Sénégal.
Monnayé sur un marché de Dakar.
Pour ses formes simples, son dépouillement, et son côté graphique.
Le petit livre rouge de Pékin.
Avec sa couverture rutilante en plastique souple.
Troqué contre une piécette dans les rue de la capitale chinoise.
Les feuilles de tabac de Cuba.
Ramassées au pieds d'une belle cubaine, ouvrière dans une petite manufacture de cigares à Trinidad. Elle avait un sourire radieux.