Madame Cao Zuosheng est une drôle de mamie. Une sorte de mémé hyperactive. Cette chinoise de 103 ans, au lieu de tricoter, comme tout le monde, et de rester sagement au coin du feu avec ses chats, s’est mise en tête de porter la flamme olympique, lors des jeux de Pékin en 2008. Le China Daily nous signale qu’elle s’entraîne en parcourant 300 mètres, deux fois par jour, à l’aide d’une canne. Bon. Son intention de faire partie des milliers de relayeurs, tout au long des 137 000 km du parcours de la flamme jusqu’à son arrivée dans le stade, ne peut qu’être saluée avec respect. Il me semble, cependant, que pour réussir une telle perfomance, elle ne doit pas, à l’heure de la tisane, ne boire que de la verveine, de la camomille, ou du tilleul-menthe. Je propose qu’on lui fasse subir immédiatement un contrôle anti dope-âge. Pour voir.
vendredi 24 août 2007
vendredi 17 août 2007
Vélib'
Nous avons choisi une belle journée de pluie pour tester les Vélib', ces nouvelles machines bizarres, en libre-service, qui ont envahi Paris depuis quelques semaines. Le Vélib' ressemble, à s’y méprendre, à un vélocypède commun à un détail près : Son utilisation nécessite, au préalable, une formation indispensable. Tout futur vélocycliste amateur se doit d’étudier, avec minutie, le mode d’emploi, sous les yeux attentifs des autres postulants, eux aussi en stage d’initiation, agglutinés autour de la borne miraculeuse en charge de délivrer le sésame libératoire. C’est une opération délicate. Au bout de trois essais infructueux, une pause récapitulative est de rigueur. Le dialogue s’installe dans le petit groupe : “Et vous, comment faites-vous ?” “Comme vous !” “Et ça marche ?” “Non !”. Tous les Vélib', impeccablement alignés, nous regardent de travers, tels des sphinx impassibles, attendant que l’on trouve la réponse à l’énigme concernant leur déverrouillage. Arrive alors le sauveur. L’utilisateur diplômé. Le professionnel des pistes cyclables. Celui qui sait. Son arrivée est saluée avec tous les égards et le respect dû à celui qui connaît le secret. Très simplement, mais avec une pointe de fierté justifiée, il indique, en vingt secondes, la marche à suivre. Déverrouillage et, en bonus, verrouillage pour le dépôt, à l’arrivée, dans une autre station. Merci. Merci. On devine donc l’avantage indéniable de ces vélos parisiens à dispo : ils facilitent la communication inter-piétons. C’est tout juste si, pour avoir partagé leur ignorance pendant plus d’une demi-heure, les nouveaux initiés n’échangent pas leurs numéros de portables et leurs emails ! Appartenant désormais au club, nous avons pédalé dans la capitale, têtes hautes, nous permettant même de saluer, d’un petit geste discret, nos nouveaux camarades de balade, croisés au hasard des rues. C’était bien. Nous le referons.