mercredi 1 octobre 2008

Perturbation planétaire

Le monde entier se pose la question. Cela va-t-il durer, ou bien s’agit-il d’une simple crise passagère ? Être confiant disent les gazettes, ne pas s’affoler, ne pas s’exposer. Pas de panique. Du calme. Du sang-froid. Bon. En attendant, chacun essaie de se protéger comme il peut. C’est facile pour ceux qui sont sous couvert de parapluies haute sécurité, bien dorés. Mais pour les autres, pour ceux qui n’ont rien vu venir ? Les petits, les sans grades, les vous et moi ? Que faire ? Ils pensaient, ces communs des mortels, que, jusqu’à la fin des temps, jamais, au grand jamais, pareille perturbation ne serait possible. Et pourtant, si :
Mesdames, Messieurs, il neige sur la planète Mars.



"De la neige tombant des nuages au-dessus de la planète Mars a été détectée par la station météorologique canadienne installée sur la sonde Phoenix, de la NASA." (Source: Radio-Canada. 30/9/08).

vendredi 20 juin 2008

Méduses en villégiature

Il est du dernier cri, pour la Pelagia noctiluca et ses copines, de passer ses vacances au bord de la méditerranée. Le littoral varois est très tendance, cette année, pour toute méduse digne de ce nom et un tant soit peu “people”. Les méduses ne craignent pas, entre elles, la promiscuité, et paradent, à fleur de mer, par centaines, fières sous leurs ombrelles en dentelles. Tout cela est très chic, très mode. L’eau est chaude, il fait beau. C’est parfait.
Seulement, voilà : 2008 est une année à touristes. Toutes les gazettes, tous les médias, en parlent et lancent un cri d’alarme : la côte est envahie par des milliers de corps visqueux, recouverts d’huile, de crème, et d’onguents de toutes sortes. Ces visiteurs indésirables sont attirés, comme par un aimant, par l’eau, dans laquelle ils se plongent régulièrement, tout au long de la journée, perturbant ainsi la baignade de nos tranquilles estivantes aux fines et jolies tentacules : C’est la panique chez les Pelagia qui voient leurs vacances gâchées.
Que font les autorités ? Ne pourrait-on pas dévier le flot des intrus en maillots de bain vers des zones dédiées pour les empêcher de nuire ? Créer des sortes de bassins isolés sur pilotis et qui leur seront réservés ? Ou bien encore obliger ces parasites ambrés à utiliser des radeaux pour ne pas gêner les méduses ? C’est un réel problème qui, s’il n’est pas résolu au plus vite, finira par éloigner nos starlettes translucides de nos stations balnéaires. Elles iront passer leurs vacances ailleurs, c'est sûr. Réagissons avant qu’il ne soit trop tard !

lundi 3 mars 2008

Pubs

Catastrophe ! Il est question, paraît-il, de supprimer la pub sur la télévision publique. Nos décideurs veulent nous priver de ces minutes de pause, indispensables à tout téléspectateur de base. Les rois de la télécommande ne pourront plus profiter de ces instants bénis pour zapper tous azimuts sur les autres chaînes. Monsieur devra aller lui-même chercher la canette de bière ou le yaourt, mission d'ordinaire dévolue, comme il se doit dans tous les couples, à Madame, pendant le temps de Réclame. Une catastrophe, je vous dis. Et la pause pipi ? Hein, vous en faites quoi de la pause pipi ? Devra-t-on se retenir pendant toute notre série policière préférée, ou alors demander, au retour du petit coin, un bref résumé de ce que l'on a raté avec pour réponse : "Ben, il y a deux morts de plus et... mais attends, je vais perdre le fil si je te raconte" ? Quid, aussi, du coup de téléphone à donner à Tata Jacqueline pendant qu'un Papy boit du Danacol sur l'écran ? Et la rétention d'information ? Vous y avez pensé, vous, à la rétention d'information ? Comment va-t-on connaître le nom du fromage qui se tranche avec un brin d'herbe ? Et si nous voulons acheter la voiture qui se transforme en monstre métallique, qui fait du ski, franchit les obstacles, et tout et tout, qui va nous renseigner ?
Bientôt, toutes ces données circuleront sous le manteau. Seuls des initiés donneront des nouvelles des produits de consommation lors de réunions clandestines :
- Tu connais le nouveau détergeant à la sève de baobab ? Non ? Rendez-vous ce soir où tu sais, mais chut ! c'est top secret.
Malheur à ceux qui resteront en dehors de ces cercles privés. Ils ne feront jamais la différence entre biscuits en vrai et faux chocolat, n'utiliseront que des shampoings "ordinaires", et paieront deux paires de lunettes au prix de deux paires de lunettes. Les pauvres...


Pour vous remonter le moral, j'ai retrouvé, sur le net, cette célèbrissime annonce pour les Cachous Lajaunie. Elle date de 1985. Trois secondes de bonheur avec la pulpeuse Krysten Hocking.


mercredi 20 février 2008

Anniversaire

Je sais. En général, ce sont les autres qui vous souhaitent bon anniversaire. S’auto-célébrer relève du narcissisme le plus pointu. Mais, que voulez-vous, "L’Écritoire" a un an, ces jours-ci, et il me semble normal de ne pas passer sous silence pareil événement. Oui, voilà donc un an que ce blog accueille, sur la toile, mes petits billets.
Certains lecteurs fidèles - ils existent ! - me font part, hors blog, de leurs visites régulières, et s’étonnent, quelques fois, de devoir rester de longs jours, voire plus, pour découvrir un nouvel article. Je voudrais leur dire que "L’Écritoire" n’est pas un journal mais un espace où je dépose, de temps en temps, des petits mots. Comme on raconte une anecdote à des amis. Comme on gribouille quelques phrases sur les pages d'un carnet de voyage. Patience, il y en aura d'autres, des Et patati et patata et des Bla bla bli et bla bla bla. Mais, en ces temps d'anniversaire, c'est comme ça, allez savoir pourquoi, - l'émotion, peut-être - point de gribouille. Cornegidouille !

dimanche 6 janvier 2008

GPS

Le père Noël nous a offert un GPS. Vous savez, ce petit appareil sophistiqué qui, relié on ne sait comment à une batterie de satellites, nous repère et nous situe au mètre près, nous guide, nous emmène, nous ramène. En voiture, une voix féminine, douce et calme, nous dit de tourner à droite quand il faut tourner à droite, à gauche quand il faut tourner à gauche. Une co-pilote de rêve. Elle ne s’énerve jamais, ignore le “C’est pas par là pour aller chez tata Jacqueline !”, ou encore le “Fallait pas prendre l’autoroute !”, et ne réagit jamais au célèbrissime : “T’as qu’à prendre le volant, toi qui sais tout !”. Une merveille.
Le GPS peut aussi s’utiliser en mode piéton. Il vous indique que vous êtes chez la boulangère quand vous êtes chez la boulangère, et qu’il faut traverser la rue pour aller chez le boucher, si celui-ci se trouve en face. C’est fameux. Je regrette, cependant, qu’il faille toujours indiquer notre destination à la jolie personne qui se trouve dans l’appareil. Pourquoi pas de promenade inattendue ? De balade vers l’inconnu ? De circuit-mystère ?
Je n’ai pas encore assimilé totalement les 130 pages du mode d’emploi téléchargé sur internet. Peut-être y a-t-il une option “surprise” à programmer ? Je m’y replonge illico.

Vœux

Belle et bonne année à tous ceux qui passent par "L'Écritoire".
Aux autres aussi.

1er janvier 2008. Petite crique à Bandol (Var).